VGE accusé d’agression sexuelle

L’ancien chef d’État français (de 1974 à 1981), Valéry Giscard d’Estaing, dit « VGE », est visé par une plainte pour agression sexuelle
 
L’ex-président aujourd’hui âgé de 94 ans est accusé par la journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke de lui avoir touché les fesses dans le bureau parisien situé Boulevard Saint-Germain à Paris.
 
Les faits remontent au 18 décembre 2018. La jeune femme allemande de 37 ans et son équipe assuraient pour leur quotidien « Süddeutsche Zeitung », une interview de Valéry Giscard d’Estaing. L’entretien était organisé à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de l’ancien chancelier fédéral Helmut Schmidt aujourd’hui disparu (1918-2015). Les mandatures de l’ancien homme président français et l’ex-leader allemand sont concomitantes : les deux hommes sont arrivés au pouvoir à la même date, en 1974.
 
Selon Ann-Kathrin Stracke, à la fin de l’entretien accordé par l’ex-président français, ce dernier aurait profité de la prise d’une photo pour poser sa main sur ses fesses. « Très surprise et désapprouvant ces atteintes qui m’ont mise extrêmement mal à l’aise, j’ai tenté de repousser la main de M. Giscard d’Estaing, sans toutefois y parvenir », détaille-t-elle dans sa plainte adressée au parquet de Paris, le 10 mars 2020.
 
Valéry Giscard d’Estaing aurait ensuite proposé de faire une seconde photographie, la première étant floue et là, il aurait alors réitéré ses attouchements. A nouveau, Mme Stracke se souvient que celui-ci lui a touché la taille et la fesse. « J’ai eu l’impression qu’il insistait », raconte-t-elle. La plaignante affirme également que son agresseur l’aurait embrassé avec insistance sur les joues avant de lui à l’oreille « Träumen Sie süss » (« Faites de beaux rêves »).
 
Ann-Kathrin Stracke a alerté sa hiérarchie, qui s’est tournée vers un cabinet d’avocats. Selon le quotidien français Le Monde, le cameraman a corroboré son témoignage.
 
Le directeur de cabinet de Valéry Giscard d’Estaing, Olivier Revol, assure de son côté que l’ancien chef d’État français n’avait « aucun souvenir de sa rencontre » avec Ann-Kathrin Stracke. « Si ce qui lui est reproché est vrai, il en serait bien sûr navré, mais il ne se souvient de rien », a-t-il précisé. 
olivier enogo
Author: olivier enogo

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.