Et l’amour dans tout ça?

D’amour ou de raison, en 2020, la profonde transformation de la société ces dernières années n’a toujours pas entamé la norme endogame qui avait jusqu’alors prévalu.
 
Si le comportement matrimonial des ressortissants africains est toujours scruté comme une déclaration d’amour non pas à sa belle ou son beau, mais aux papiers-monnaies. Forcément l’affect de l’intérêt si ce n’est comme un signe d’intégration. Un hymne au modèle national qui voit les immigrés se fondre dans la nation, s’ancrer par les liens familiaux, voire le symbole de la réussite.
 
On en oublie la magie de Cupidon dont les ingrédients peuvent malaxer la sauce affective de ceux qui se côtoient dans un environnement usuel, indépendamment des origines sociales et encore moins des couleurs.
 
Les unions mixtes recouvrent à nouveau des trajectoires très variées: avant, deux personnes de cultures ou de religions différentes cristallisaient tous les défis et épreuves pour affirmer leur identité face à la société. Aujourd’hui, ces couples doivent affronter leurs semblables et parfois l’adversité de leur propre entourage comme si l’avancée consistait à un retour vers l’obscurantisme.
 
Les unions mixtes relèvent chez certains un fort sentiment de repli identitaire officiellement pour des raisons religieuses ou culturelles, malheureusement chez d’autres, le racisme. D’aucuns comme moi avons tenté de saisir ce phénomène pas si inédit dans sa complexité, l’augmentation reste saisissante, nourrie parfois par une haine qui cache son nom.
 
Le brassage conjugal est courant mais ça devient de plus en plus roulette russe côté ouverture d’esprit sous des revendications, il est vrai, parfois légitimes toutefois dénuées de bonne intelligence.
 
Quel ne fut ma surprise ce matin de tomber nez à nez avec une série de photos de personnalités et anonymes de type afro avec les compagnes caucasiennes.
 
Des images agrémentées à chaque fois d’annotations vulgaires, pour ne pas dire, de propos d’une intolérance inqualifiable.
 
Après réflexion et me sentant touché car humain comme ces personnes vilipendées, j’ai choisi le compromis, maître mot -poli- de la situation en republiant une de ces mêmes photos, ici, sans poésie haineuse en guise de légende.
 
N’en déplaise aux grincheux, l’amour n’a pas de couleur, de sexe, d’âge ni de frontières.

 

olivier enogo
Author: olivier enogo

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