Une étape tant attendue.
La reconnaissance de la Nation à une partir de ses soldats. Dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire des « tirailleurs sénégalais » est passée sous silence, alors que leur action a été déterminante, spécialement lors de la campagne d’Italie et durant la libération du territoire français métropolitain.
Aujourd’hui, le ministère français des Armées voudrait faire sortir de l’oubli ces combattants africains qui ont libéré la France.
Épreuve du temps oblige, la liste ne compte plus qu’une centaine de noms de combattants dont la bravoure au combat ne fait aucun doute.
Les heureux élus – si vous nous permettez l’expression – viennent des anciennes colonies françaises d’Afrique, du Sénégal à l’Algérie, en passant par exemple par le Tchad ou la Mauritanie…
Beaucoup sont tombés durant la campagne de France en 1940 ou à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, pour la libération de la France ou faits prisonniers.
À l’entrée Nord de Lyon et dans les monts d’Or, les 19 et 20 juin 1940, appelés délibérément là où le combat était perdu d’avance, 1333 « tirailleurs sénégalais » ont été férocement tués par les Allemands. À Thiaroye, près de Dakar, c’est carrément l’armée française qui les a abattus dans la nuit du 1er au 2 décembre 1944.
Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales constitué au sein de l’Empire colonial français en 1857, principal élément de la « Force noire » ou de l’« Armée Noire » et dissous au début des années 1960.
Un an après le discours du chef de l’État, Emmanuel Macron, rendant hommage «à la part d’Afrique» qui a libéré la France, le ministère français des Armées voudrait faire sortir de l’oubli ces combattants.